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Le don de spermatozoïdes

La gestion du don de gamètes est assurée par les Centres d’Etude et de Conservation de Œufs et du Sperme (CECOS). Vingt-neuf CECOS sont répartis sur le territoire français afin de coordonner cette activité de don avec l’ensemble des centres d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) agréés.

 

Qui peut devenir donneur ?

 

En France, le don de gamètes suit trois grands principes :

  • Consentement : le don est réalisé librement, après signature d’un consentement par le donneur, et par sa conjointe lorsqu’il vit en couple.
  • Anonymat : donneurs et receveurs ne peuvent pas avoir accès à leurs identités respectives. De plus, le nombre de naissances issues d’un même don est limitée à 10, afin de minimiser le risque de consanguinité dans la population.
  • Gratuité : les donneurs ne sont pas rémunérés, mais bénéficient de la prise en charge des frais occasionnés par le don (frais de transport).

Un homme peut donner ses spermatozoïdes s’il a moins de 45 ans et s’il est en bonne santé. Le médecin biologiste du CECOS répertorie ses antécédents médicaux personnels et familiaux, et ses caractéristiques morphologiques afin d’orienter l’appariement avec les receveurs (couleur de peau, des cheveux, des yeux, taille et poids). Des examens médicaux sont également réalisés : détermination du groupe sanguin, sérologies virales et bactériennes réglementaires, caryotype (examen des chromosomes).

Lors du premier rendez-vous, la qualité du sperme (nombre, mobilité et morphologie des spermatozoïdes) est évaluée, puis le sperme est congelé dans des paillettes. Un test de décongélation d’une paillette est réalisé le jour-même afin de vérifier la mobilité des spermatozoïdes après décongélation. Si le résultat du test est satisfaisant, le donneur revient faire d’autres recueils.

Dans tous les cas, le donneur doit refaire les sérologies réglementaires au bout de 6 mois, ce qui autorisera l’attribution des spermatozoïdes aux couples receveurs.

Depuis la révision de la loi de Bioéthique en 2011, un homme n’ayant pas eu d’enfant peut désormais être donneur, s’il remplit les conditions mentionnées précédemment. Dans ce cas, le médecin du CECOS lui propose de conserver une partie de ses spermatozoïdes pour lui-même, en vue d’une éventuelle AMP ultérieure.

 

Indications du don

 

Dans le cadre légal actuel, le don de spermatozoïdes est autorisé uniquement pour les couples hétérosexuels. Trois situations peuvent justifier le recours à un don :

  • Principalement en cas d’azoospermie, c’est-à-dire si l’homme n’a aucun spermatozoïde. Une azoospermie peut survenir spontanément ou après un traitement médical stérilisant (par exemple une chimiothérapie).
  • Lorsque l’homme est porteur d’une pathologie génétique grave pouvant être transmise à sa descendance.
  • Après l’échec de plusieurs tentatives d’AMP en intra-conjugal, si la mauvaise qualité du sperme du conjoint peut être incriminée, le recours au don de sperme peut être une option.

 

Comment faire une demande de don de spermatozoïdes ?

 

Le couple demandeur d’un don est reçu en consultation au CECOS afin d’ouvrir son dossier. Un interrogatoire du couple est réalisé, notamment à la recherche d’éléments pouvant orienter l’appariement avec un donneur : caractéristiques physiques de l’homme, groupes sanguins, antécédents médicaux personnels ou familiaux chez la conjointe.

De plus, afin de valider la demande de don, le couple doit signer une déclaration de consentement à une AMP avec tiers donneur auprès du tribunal de grande instance de son lieu de domicile.

Enfin, le dossier est évalué en réunion multidisciplinaire, en présence de médecins et psychologues du CECOS.

 

Quels délais d’attente ?

 

A partir de la constitution du dossier, le délai d’attente avant la délivrance des paillettes peut varier de 6 à 24 mois, notamment si certaines caractéristiques recherchées pour l’appariement entre receveur et donneur sont rares. Ceci s’explique par le fait que la demande de dons est supérieure à l’offre disponible en France (environ 10 couples receveurs pour 1 donneur accepté).

Ce temps d’attente peut être réduit si le couple receveur sensibilise un potentiel donneur de sperme ou une donneuse d’ovocytes parmi son entourage. Il est important de noter que le donneur sensibilisé ne peut en aucun cas donner directement au couple receveur qu’il connaît.

 

Quelles techniques ?

 

Lorsqu’un donneur est apparié avec le couple receveur, la tentative d’AMP peut être programmée. Le patient receveur vient alors chercher au CECOS la paillette de spermatozoïdes qui lui est attribuée, et signer le consentement pour la tentative d’AMP avec tiers donneur.

En fonction du bilan gynécologique réalisé chez la patiente receveuse, deux techniques peuvent être indiquées :

  • L’insémination intra-utérine, qui consiste à replacer la préparation de spermatozoïdes décongelés dans l’utérus de la patiente, après un traitement d’induction de l’ovulation.
  • En cas d’anomalie du bilan féminin ou d’échec préalable de plusieurs inséminations, la fécondation in vitro avec micro-injection (plus couramment appelée ICSI) est indiquée. Les ovocytes prélevés sont mis en fécondation avec les spermatozoïdes du donneur, puis laissés en culture au laboratoire entre 2 et 6 jours afin de choisir le(s) embryon(s) à replacer dans l’utérus, et éventuellement ceux à congeler.

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