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Grossesse post AMP

La première naissance vivante suite à une grossesse obtenue par FIV a eu lieu en 1978 au Royaume-Uni et en 1982 en France. Depuis, plusieurs millions d’enfants sont nés dans le monde grâce aux techniques d’AMP et nous avons donc un recul relativement important sur le déroulement de ces grossesses.

Les grossesses obtenues suite à une technique d’AMP vont bénéficier du suivi habituel de toute grossesse avec une consultation médicale mensuelle par une sage-femme ou un gynécologue, 3 échographies et les différents examens biologiques recommandés. Ces grossesses peuvent être suivies dans n’importe quelle maternité.

Cependant, les grossesses obtenues suite à une FIV vont présenter, par rapport aux grossesses spontanées, des risques plus importants pour certaines complications obstétricales, fœtales ou néonatales. Les médecins et les sages-femmes devront donc être particulièrement attentifs aux signes pouvant faire évoquer ces pathologies.

Durant le premier trimestre de la grossesse, il existe comme pour toute grossesse un risque de fausse-couche spontanée précoce. Le taux est un peu plus important en FIV avec environ 20% de fausse-couche contre 15% pour les grossesses obtenues naturellement. Cela s’explique principalement par les caractéristiques de la population. Ainsi, les femmes enceintes ayant eu recours à la FIV sont en moyenne plus âgées et présentent plus de pathologies notamment gynécologiques (endométriose…) que la population générale des femmes enceintes.

Pendant les deuxième et troisième trimestres de la grossesse, il existe également un risque plus important de certaines complications obstétricales, telles que le diabète gestationnel, les complications dites vasculaires (hypertension artérielle gravidique, prééclampsie…), les accouchements prématurés. De la même façon que précédemment, cela peut être en partie expliqué par des caractéristiques différentes des populations. Le rôle des techniques d’AMP en elles-mêmes est encore mal connu.

De plus, les techniques d’AMP sont également responsables d’une augmentation importante des grossesses multiples (dues au transfert de plusieurs embryons ou à des stimulations multifolliculaires en vue d’inséminations), notamment des grossesses gémellaires. Celles-ci vont représenter en elles-mêmes un facteur de risque de complications obstétricales et en particulier d’accouchements prématurés.

En ce qui concerne les complications fœtales, il a été mis en évidence une augmentation du risque de retard de croissance intra-utérin et donc de petits poids de naissance chez les enfants nés suite à une FIV par rapport à l’ensemble des nouveau-nés.

Il semble exister, même si cela demeure très controversé, un risque légèrement augmenté de malformations fœtales (risque relatif environ 1.5 par rapport aux grossesses naturelles). Cependant, ces malformations étant rares dans la population générale, elles le restent donc aussi chez les fœtus de femmes enceintes suites à une AMP. Une fois encore, cela peut être expliqué en partie par les caractéristiques de la population des couples infertiles, mais le rôle des techniques d’AMP reste mal précisé.

Par la suite, les enfants ont une santé et un développement psycho-moteur normaux, identiques à ceux des enfants issus de grossesses spontanées. Nous manquons encore de recul en ce qui concerne la santé de ces enfants une fois adultes, mais les données que nous avons jusqu’à présent sont tout à fait rassurantes.

En conclusion, les grossesses obtenues suite aux méthodes d’AMP vont présenter des risques augmentés de certaines complications obstétricales, fœtales et néonatales par rapport aux grossesses spontanées. Cependant, les données de la littérature restent globalement très rassurantes et la majorité de ces grossesses vont se dérouler tout à fait normalement.

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